Le 21 mai 2025, le ministre japonais de l’Agriculture, Taku Eto, a été contraint de démissionner après avoir déclaré lors d’un rassemblement public qu’il ne payait jamais son riz, car il en recevait gratuitement de ses soutiens, ajoutant même qu’il en avait tellement qu’il pourrait en vendre. Cette déclaration, faite alors que le Japon connaît une flambée historique du prix du riz et une pénurie liée à de mauvaises récoltes et à des achats de panique, a provoqué une vague d’indignation dans tout le pays. Les prix du riz ont doublé en un an, atteignant près de six euros le kilo, et la population, déjà éprouvée par la crise, a vu dans ces propos un signe de mépris et de déconnexion des élites. Malgré des excuses maladroites, la pression politique et médiatique a forcé le ministre à quitter son poste, le Premier ministre Shigeru Ishiba nommant aussitôt Shinjiro Koizumi, ancien ministre de l’Environnement, à la tête du ministère. Ce scandale met en lumière le poids politique des riziculteurs au Japon, la fragilité du modèle agricole face au changement climatique et l’urgence de réformer la politique rizicole, alors que les prochaines élections législatives s’annoncent sous tension et que la confiance envers le gouvernement est ébranlée.
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