Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle du 4 mai 2025, marqué par la victoire écrasante de George Simion, candidat d’extrême droite de l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR) avec plus de 40 % des voix, le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu a annoncé sa démission, actant la fin de la coalition pro-européenne au pouvoir. Le candidat soutenu par le gouvernement, Crin Antonescu, a été éliminé dès le premier tour, n’obtenant que 20,3 % des suffrages, derrière le maire centriste de Bucarest, Nicușor Dan, qui affrontera Simion au second tour prévu le 18 mai. Cette recomposition politique plonge la Roumanie dans une période d’incertitude, alors que le Parti social-démocrate ne donne aucune consigne de vote pour le second tour, laissant chaque électeur décider selon sa conscience. Les partis pro-européens, dont le Parti national libéral et l’Union démocrate magyare de Roumanie, appellent à soutenir Nicușor Dan pour défendre la continuité démocratique et l’ancrage européen du pays, tandis que la diaspora, traditionnellement pro-européenne, a cette fois massivement voté pour l’extrême droite. Cette situation inédite pourrait modifier durablement l’équilibre politique et les orientations diplomatiques de la Roumanie, à un moment clé pour la stabilité régionale et les relations avec l’Union Européenne.
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