Entre le 30 avril et le 2 mai 2025, la polémique enfle en Belgique autour du contrat d’achat de 442 véhicules blindés français, signé en 2018 pour 1,5 milliard d’euros, mais dont la facture totale pourrait atteindre 14,4 milliards d’euros selon la Cour des comptes. Ce montant inclut désormais les frais d’infrastructure initialement oubliés, comme la construction ou la rénovation de casernes et de garages pour accueillir les blindés, ainsi que l’entretien, la formation, les munitions et l’indexation des prix sur 25 ans. La Belgique reproche à la France de ne pas avoir respecté certains engagements clés, notamment la fourniture de tourelles belges sur les blindés français et l’accès aux moyens de communication sécurisés, alors que seuls 70 % des retombées économiques promises avaient été atteints fin 2023. Face à ces révélations, le Premier ministre Bart De Wever a exigé de la France, lors d’une rencontre avec Emmanuel Macron le 29 avril, un rééquilibrage des retours industriels et économiques. En réponse, la France justifie ces surcoûts par le caractère inédit et évolutif des véhicules, expliquant que lors de la commande, les données techniques et les besoins logistiques n’étaient pas encore connus avec précision. Selon Paris, le prix d’achat initial n’a pas augmenté, mais ce sont les frais annexes, dont les infrastructures, qui font grimper la facture, une situation comparable à d’autres grands programmes d’armement. La France insiste sur le fait que ces dépenses étaient prévues dans une logique de coût global sur la durée de vie du matériel, et estime que la surprise vient surtout d’une sous-estimation initiale et d’un manque d’analyse des risques côté belge. Cette controverse met en lumière les défis de transparence, de planification et de partage des retombées industrielles dans les grands contrats de défense européens, alors que la Belgique réclame désormais un rééquilibrage des retours économiques et industriels auprès de la France.
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