Le 1er mai 2025 a été marqué par une nette hausse de la mobilisation syndicale en France, avec entre 157 000 manifestants selon le ministère de l’Intérieur et plus de 300 000 selon la CGT, soit une participation supérieure à celle de 2024, notamment à Paris où le nombre de manifestants a presque doublé. Les revendications portaient principalement sur l’augmentation des salaires, l’abrogation de la réforme des retraites, la défense des services publics et la lutte contre la montée de l’extrême droite, alors que les syndicats dénonçaient la « trumpisation du monde » et appelaient à la solidarité face à la progression des idées populistes à l’approche des élections européennes. La journée a été émaillée de tensions, en particulier à Paris où des élus et militants du Parti socialiste ont été violemment pris à partie par des groupes radicaux, ce que le ministre de l’Intérieur a qualifié d’« inacceptable », et des incidents ont aussi été signalés à Nantes. En Allemagne, la mobilisation a été importante avec environ 20 000 personnes dans les rues du pays, dont plus de 11 000 à Berlin pour la traditionnelle « Révolutionäre 1. Mai Demonstration », marquée par des slogans contre la guerre à Gaza, la précarité et le fascisme, mais aussi par une forte présence policière et quelques tensions, notamment à Stuttgart. À Hambourg, la participation était en nette hausse, et les cortèges ont mis en avant les inégalités sociales et la lutte contre le fascisme. À Berlin, la journée a mêlé manifestations revendicatives, rave militante et festivités populaires, dans un climat sous surveillance mais globalement maîtrisé par les autorités. En Italie, des marches syndicales ont eu lieu dans plusieurs villes, dans un climat plus apaisé mais marqué par des critiques de l’opposition sur la politique sociale du gouvernement Meloni, qui a mis en avant la création d’emplois, tandis que la secrétaire du Parti démocrate a dénoncé le manque de protection pour les travailleurs précaires. Aucune manifestation d’extrême droite n’a été signalée dans les cortèges principaux, mais la polarisation politique reste forte, notamment en Allemagne où un cortège néo-nazi était annoncé à Gera, illustrant la vigilance nécessaire face à la résurgence de l’extrême droite. Partout en Europe, la fête du Travail a donc été l’occasion de rappeler l’importance des droits sociaux et de la lutte contre les inégalités, dans un contexte de tensions économiques et politiques croissantes.
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