Depuis la mi-avril, l’armée russe a lancé une nouvelle offensive de printemps en direction des régions de Soumy et de Kharkiv, alors que des signes d’accumulation de troupes et d’équipements russes sont observés le long de la frontière. Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, cette offensive s’accompagne d’une intensification des frappes aériennes et d’incursions terrestres, notamment après la frappe meurtrière sur Soumy qui a fait 35 morts. Pour maintenir la pression sur le front, Moscou s’appuie sur une campagne de recrutement sans précédent, avec plus de 1 300 volontaires par jour, attirés par des primes record et la perspective d’une fin prochaine de la « phase chaude » du conflit. Cette montée en puissance militaire intervient alors que les négociations sur un cessez-le-feu piétinent, Vladimir Poutine refusant toute pause dans les combats et lançant la plus grande campagne de conscription depuis plus d’une décennie. Pour l’Ukraine, cette situation accroît la pression sur ses défenses et sur ses partenaires occidentaux, qui redoutent une nouvelle escalade et s’interrogent sur la capacité de Kiev à tenir ses positions face à une armée russe numériquement renforcée et déterminée à reprendre l’initiative sur le terrain.
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