En 2024 et 2025, l’industrie du charbon russe connaît un effondrement historique, conséquence directe des sanctions européennes et de la fermeture progressive des marchés occidentaux. Malgré la stratégie du Kremlin visant à moderniser les infrastructures et à relancer la production, plus de la moitié des entreprises charbonnières russes sont aujourd’hui déficitaires, et des dizaines sont proches de la faillite. Les pertes nettes du secteur ont dépassé 120 milliards d’euros en 2024, tandis que la demande asiatique, initialement porteuse, s’est essoufflée face à la hausse des coûts logistiques et à la concurrence de l’Australie et de la Mongolie. Le Kremlin tente de compenser la chute des exportations en stimulant la demande intérieure, mais le secteur, qui emploie directement ou indirectement 650 000 personnes, est devenu non rentable et menace désormais la stabilité sociale dans les régions minières. Cette crise structurelle, aggravée par l’isolement international, pèse sur l’ensemble de l’économie russe et illustre les limites de la stratégie énergétique de Moscou face à la transition mondiale.
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