Depuis le 5 mai 2025, l’Union Européenne a lancé une vaste offensive pour attirer les chercheurs américains, alors que 75 % d’entre eux envisagent de quitter les États-Unis à cause des coupes budgétaires et des pressions politiques imposées par l’administration Trump, selon un sondage de la revue Nature. L’initiative « Choose Europe for Science », dotée de 500 millions d’euros pour 2025-2027, a été présentée à Paris sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, qui a promis 100 millions d’euros supplémentaires pour la France, ciblant notamment les domaines de la santé, du climat ou de l’intelligence artificielle. L’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, la Belgique et la Scandinavie proposent aussi des postes, des financements et des procédures d’accueil accélérées, tandis que l’Espagne et l’Italie cherchent à attirer des jeunes talents et des équipes entières. La plateforme Nature Careers observe une hausse de plus de 30 % des candidatures américaines vers l’Europe depuis janvier, et la France a déjà reçu plus de 30 000 connexions sur son portail dédié, dont un tiers depuis les États-Unis. À Aix-Marseille, 300 chercheurs américains ont postulé, mais seuls une quinzaine seront retenus à ce stade. L’Union Européenne vise à accueillir plusieurs centaines de scientifiques américains dans les trois prochaines années, misant sur la liberté académique et la stabilité des financements pour séduire les profils les plus recherchés. Cette fuite des cerveaux menace la position des États-Unis comme leader mondial de la recherche, tandis que l’Europe espère ainsi combler son retard dans des secteurs stratégiques.
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