Depuis le 22 avril et jusqu’au 26 avril, l’Ukraine a intensifié ses frappes en profondeur sur le territoire russe, ciblant notamment le gigantesque dépôt de munitions du 51e arsenal à Barsovo, dans la région de Vladimir, à plus de 1 000 kilomètres de la frontière. Cette attaque, qui a provoqué une explosion massive et détruit jusqu’à 264 000 tonnes de munitions, s’inscrit dans une campagne méthodique visant à affaiblir la logistique russe avant une éventuelle offensive estivale. Selon des analystes militaires, ces frappes, rendues possibles par le développement accéléré de drones longue portée et de missiles de précision fabriqués en Ukraine, ont déjà réduit de moitié la capacité de tir de l’artillerie russe. Le ministère ukrainien de la Défense consacre désormais un tiers de son budget à la production d’armes high-tech, et plus de 40 % des équipements utilisés sur le front sont issus de l’industrie nationale. Cette montée en puissance technologique permet à Kyiv de compenser en partie la supériorité numérique russe et de porter la guerre jusque dans l’arrière-pays ennemi, tout en envoyant un signal fort à ses alliés sur sa capacité à innover et à résister dans la durée.
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