Le 10 mai 2025, à une semaine du premier tour de l’élection présidentielle, plusieurs milliers de personnes ont défilé à Varsovie à l’appel d’organisations nationalistes pour dénoncer l’immigration illégale et accuser le gouvernement pro-européen de Donald Tusk de « laxisme » face à Berlin et Bruxelles. Les manifestants, venus de tout le pays, ont brandi des drapeaux polonais et scandé « ici c’est la Pologne » et « non à l’immigration », soutenant le candidat conservateur Karol Nawrocki, actuellement deuxième dans les sondages derrière Rafal Trzaskowski. Cette mobilisation intervient alors que l’immigration s’impose comme l’un des thèmes centraux de la campagne, sur fond de tensions avec l’Allemagne et de pression migratoire à la frontière biélorusse. Dans ce contexte, la France et la Pologne ont signé à Nancy un traité d’amitié et de coopération renforcée, incluant une clause de défense mutuelle inédite et des engagements communs sur la sécurité, l’énergie et la gestion des frontières. Ce pacte, salué par Emmanuel Macron et Donald Tusk comme un « changement de donne stratégique », vise à rapprocher Varsovie et Paris sur les grands enjeux européens, tout en affichant une volonté de mieux contrôler les migrations et de renforcer la souveraineté face aux menaces extérieures. Cette double actualité illustre la polarisation de la société polonaise à l’approche du scrutin et la montée en puissance des enjeux de sécurité et d’identité dans le débat public.
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