Arrestation de la juge Lilian Moreno relance la crise politique autour d’Evo Morales en Bolivie.

Le 5 mai 2025, la juge Lilian Moreno a été arrêtée à Santa Cruz, dans l’est de la Bolivie, après avoir annulé le mandat d’arrêt contre l’ancien président Evo Morales, poursuivi pour traite de mineure. Le parquet l’accuse de désobéissance aux résolutions constitutionnelles et de prévarication, c’est-à-dire de manquement à ses devoirs. Il n’existe pas de preuve publique qu’elle ait été corrompue par le clan Morales, mais sa décision a été rapidement suspendue par un tribunal de La Paz, qui a rétabli le mandat d’arrêt le 3 mai. Evo Morales, qui fut président de 2006 à 2019, est accusé d’avoir entretenu en 2015 une relation avec une adolescente de 15 ans, ce qu’il nie fermement, dénonçant une persécution judiciaire orchestrée par le gouvernement de Luis Arce, son ancien allié devenu rival. Depuis octobre 2024, Morales s’est réfugié dans son fief du Chapare, où il bénéficie d’une protection organisée par ses partisans, et où la police n’est jamais intervenue pour l’arrêter. Cette affaire intervient dans un contexte politique très tendu : le Mouvement vers le socialisme, parti de Morales, est divisé entre les partisans de l’ancien président et ceux du chef de l’État actuel, Luis Arce. La candidature d’Andrónico Rodríguez, président du Sénat, à la présidentielle du 17 août 2025, accentue cette guerre interne, alors que la droite reste affaiblie et que la population exprime sa lassitude face à la crise économique et à la paralysie institutionnelle. L’arrestation de la juge Moreno, qui avait déjà annulé un précédent mandat d’arrêt contre Morales en 2024, est perçue par certains comme une mesure nécessaire pour garantir l’indépendance de la justice, tandis que d’autres y voient une instrumentalisation politique du système judiciaire. Cette situation alimente les divisions sociales et régionales, Morales pouvant compter sur la mobilisation de ses soutiens dans le centre du pays, où il prépare son retour à La Paz pour déposer sa candidature, malgré l’interdiction constitutionnelle de briguer plus de deux mandats. L’affaire Morales symbolise ainsi la crise profonde qui traverse la Bolivie et pourrait peser lourdement sur la stabilité politique et la confiance des citoyens dans les institutions, à l’approche d’une élection présidentielle décisive.

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